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Reconversion du marketing à l'UX Design

Illustration de Morgane sur fond bleu

Dans cet épisode, nous recevons Morgane, qui travaillait dans le marketing, avant de se reconvertir dans l'UX Design avec Ironhack

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Transcription :

Est-ce que tu pourrais commencer par te présenter et présenter ton parcours ?

Oui, bien sûr. Moi, je suis product designer dans une startup qui s'appelle Worldia, dans le milieu du tourisme, ça fait 1 an et demi. Mais avant ça, j'ai fait une école de commerce où j'avais une spécialisation en marketing digital, donc pas du tout le même secteur, le même métier. J'ai été diplômée au tout début du Covid, donc vraiment pas une très bonne période pour chercher un premier emploi. J'ai eu quelques mois où j'ai essayé de chercher un travail dans ce secteur qui ne plaisait pas forcément et où ça n'a pas fonctionné. Mais juste après, j'ai fait un Bootcamp en UX Design chez Ironhack et j'ai pu me reconvertir en UX Design. J'ai trouvé ma voie maintenant.

Est-ce que tu peux nous dire comment tu as trouvé cette voie et quel a été ton processus pour évoluer vers le design ?

Oui. Alors, en fait, j'avais déjà vu un petit peu ce que c'était en école de commerce. On avait quelques cours pendant un semestre, mais c'était pas vraiment abouti. On a survolé ce sujet, mais ça m'intéressait déjà vraiment à ce moment-là, parce que c'était vraiment ce qu'il y avait de plus concret dans tout ce que j'avais vu. C'est vraiment un mélange de la technique, de la créativité et aussi de la psychologie. Donc ça m'a tout de suite vraiment intéressée. À ce moment-là, j'avais travaillé sur un projet où on devait créer une application. C'était vraiment concret par rapport à toutes les autres matières qui me semblaient très abstraites ou tout était théorique. C'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à m'intéresser à ce métier, à cette discipline. Mais je ne m'étais pas dit « Attends, tu en feras ton métier. » C'était un peu dans ma tête. Je me disais que j'allais faire du marketing digital pendant quelques années et potentiellement, au bout d'un moment, peut être que j'envisagerais de me spécialiser là dedans. Mais ce n'était pas un projet abouti.

A travers quoi voyais-tu que le design était plus concret ?

Parce que je faisais des choses, je travaillais sur des choses qui allaient exister, une application, un site web. Même dans les projets que j'ai fait après, j'aidais vraiment concrètement les utilisateurs. J'optimisais soit des choses déjà existantes. Par exemple j'avais travaillé sur un projet où on devait aider un monsieur qui avait son site de e-commerce en pêche à repenser son site pour atteindre plus d'utilisateurs ou faire en sorte que ce site soit beaucoup plus attractif. Je peux vraiment avoir un impact. Je vois ce que je fais. Même là aujourd'hui, on travaille avec des agences de voyage et je vois que ce que je fais, ça va les aider à faire leur travail d'une manière plus agréable ou être plus productives. Pour moi, c'est ça qui est vraiment concret. Et puis, il y a toute une partie extrêmement intéressante de recherche où on va essayer de comprendre les besoins d'utilisateurs. Ça nécessite d'aller sur le terrain, par exemple, ou on va aller voir les agences pour vraiment essayer de discuter avec elles, de comprendre leurs problèmes, voir comment elles utilisent la plateforme existante et quels sont les pain points qu'elles rencontrent, les points d'accrochage qu'elles vont avoir sur la plateforme.

L'UX Design, quand tu as commencé tes études, est-ce que tu connaissais le domaine ou c'est vraiment en master que tu l'as découvert ?

Non, pas du tout. Et en fait, c'est assez drôle parce qu'on ne se rend pas compte, je pense, de tout le travail qu'il y a derrière une application, un site, même sur toutes sortes d'écrans. Ça peut être les écrans que vous utilisez au cinéma quand vous prenez votre billet. Il y a un designer derrière, un designer qui a dû réfléchir à comment ça se présente pour que ce soit compréhensible pour vous. Et en fait, c'est fascinant. Vraiment, c'est des choses auxquelles on ne fait pas attention. Et quand on est dans le milieu, moi, je sais que maintenant, à chaque fois que je télécharge une nouvelle application, il y a plein de choses que je remarque. Je me dis « Non, mais ça, c'est vraiment pas comme ça que je l'aurais fait. » ou « Tiens, c'est super intéressant, je m'en imprègne. » Donc, j'en viens à analyser tous les écrans que j'utilise. C'est quelque chose.

Selon toi, quels types de personnes sont appelées à travailler dans le design dans le UX design ?

Je pense pas qu'il y ait forcément un profil type. Moi, c'est vrai que quand je me suis lancée là dedans, au début, je me disais « Mais attends, t'as pas fait de design, t'as pas fait d'école de design, c'est pas fait pour toi. » Et j'avais vraiment une idée un peu déformée de « Il faut forcément avoir été graphiste ou être très créatif. » Et je me considérais pas du tout comme ça. Mais en fait, quand j'ai fait mon Bootcamp, j'ai été avec des personnes qui venaient de parcours très différents. Il y en avait qui avaient fait une école de commerce comme moi, la communication, de l'architecture. Je sais même dans les Bootcamp d'après, il y a eu des personnes qui n'étaient absolument pas qui n'avaient pas forcément fait des études longues ou des personnes qui avaient peut-être 45 ans et qui voulaient faire quelque chose de complètement différent de leur métier. Moi, c'est vrai que j'ai été aidée parce que j'avais pas mal de matière en école de commerce plus UX que UI. Donc, UI, ça va être plus la partie réfléchir aux problématiques utilisateur, faire les squelettes des maquettes sans forcément penser à tout l'aspect couleur, illustration.

C'est un peu moins l'aspect esthétique. Et j'avais vraiment une appétence à ce niveau-là, parce que j'avais eu des cours un peu sur comment comprendre les besoins des consommateurs. Ce n'était pas les utilisateurs, mais j'avais des appétences pour tout ce qui était psychologie un petit peu. Mais je pense qu'il n'y a pas de profil type du tout et c'est assez facile de se former par soi même. Après, je ne dis pas que ça suffit pour faire ce métier. Il faut faire une formation quand même à côté, mais il y a énormément de contenu. Même s'il y a des personnes qui ne veulent peut être pas se lancer tout de suite, elles peuvent toujours retrouver beaucoup de contenu en ligne pour commencer à se former et à comprendre un peu ce que c'est comme métier.

Et donc, à partir du moment où tu souhaites te reconvertir dans le design, comment est-ce que tu as choisi ta formation ?

Alors, en fait, c'est plus un coup de chance. En fait, j'avais regardé pour faire un master en alternance parce que je voulais vraiment travailler, être indépendante financièrement. Je me voyais mal recommencer un master à 100 % et même le fait de faire de l'alternance, ça m'embêtait un peu parce que je n'avais pas envie de retourner pendant 2 ans en cours. Alors que j'étais vraiment une période de ma vie où je voulais me lancer et travailler, être à fond là dedans. Donc j'avais regardé ça et je trouve que c'était un peu compliqué aussi de s'y retrouver parce qu'il y avait plein d' écoles, plein de formations différentes. Je ne savais pas trop ce qui était reconnu ou pas par l'État, quelles écoles étaient bien ou non. Après, on m'avait parlé des bootcamps qui étaient très bien. Et effectivement, je m'étais renseignée. Pour moi, c'était vraiment la solution la plus adaptée, donc une formation intensive de 3 ou 4 mois. Sauf que ça nécessite un certain financement derrière. Je n'avais pas forcément envie de mettre tout de suite ce montant là. Mais j'ai eu de la chance, c'est que j'étais inscrite chez Pôle Emploi et j'ai reçu un mail disant qu'ils avaient fait un partenariat avec Ironhack et la Mairie de Paris et qu'on pouvait postuler pour avoir une bourse pour accéder à cette formation.

Et du coup, je me suis dit « Franchement, le timing est parfait. Je ne vais pas attendre 5 ans et je vais faire ça maintenant. J'en ai envie, donc pourquoi pas tenter ? Même si je n'y croyais pas forcément parce qu'il fallait passer des entretiens, il y avait un projet à monter, à présenter en 5 jours. C'était quand même un process. Mais bon, je n'avais rien à perdre. Donc j'y suis allée et j'ai tout fait pour que ça marche et ça a marché. Et voilà, après, j'ai commencé ma formation chez Ironback.

Qu'est-ce qui a été le le plus dur pour toi dans cette reconversion ?

Le syndrôme de l'imposteur. On en revient un peu à ce que je disais tout à l'heure, c'est que je n'étais vraiment pas sûre d'être apte en sortant de la formation. Je ne savais pas si j'allais être autant qualifiée que des personnes qui avaient pu faire le même cursus en 5 ans après une école de design ou autre. Donc j'avais vraiment cette peur. Mais après, ce qui était bien chez Ironhack, c'est qu'on travaillait vraiment en mode projet tout le temps. Ce n'était pas de la théorie à longueur de temps, on voyait un concept et après, on travaillait sur un projet et on appliquait ce concept. J'ai été opérationnelle assez rapidement et c'est vrai qu'on n'a pas eu que des projets fictifs. On a aussi travaillé avec 2 vraies entreprises, dont une avec qui ça s'est très bien passé. J'ai continué à travailler pour eux en freelance après mon bootcamp. C'est vrai qu'il y a eu un petit moment de flottement où je voulais quand même partir sur quelque chose de plus stable et trouver un CDI. Je ne l'ai pas trouvé tout de suite parce que je n'avais pas un portfolio abouti.

Je n'étais pas satisfaite de mon portfolio, donc je ne le mettais pas dans mes candidatures. Je pense que ça m'a porté préjudice. J'ai fait un break après dans mes candidatures où je me suis concentrée pendant 2 semaines sur mon portfolio. J'ai repris les candidatures et là, ça a marché. Mais je pense qu'il y a autre chose qui a pu me desservir aussi, c'est que c'était mon premier CDI que je cherchais. Je n'avais pas forcément d'expérience avant et c'est toujours un peu compliqué, je trouve, de trouver aujourd'hui un travail quand on est junior, complètement.

Pour toi, ce qui a fait la différence, c'est de renforcer ton portfolio. C'est ça ?

Oui, entre autres. Le fait, je pense, d'aimer vraiment ce que je faisais et d'être super motivée. Je pense que ça se voyait. Les personnes avec qui j'ai passé des entretiens ont valorisé ça. Oui, j'avais un portfolio avec des projets concrets, donc vraiment quelque chose d'abouti. Je pense que j'étais très, très motivée aussi, ça se ressentait beaucoup. J'avais vraiment envie que ça marche.

Quand tu dis portfolio, tu avais combien de projets dans ce portfolio son niveau ?

Je crois que j'en ai 3 ou 4 dedans, il me semble. Il ne faut pas trop en mettre. Je ne sais pas s'il y a un minimum ou un maximum. Je dirais au moins 3. Mais après, il faut bien détailler aussi. Je ne vais pas rentrer dans les détails pour des personnes qui ne sont pas forcément encore dans ce milieu là, ça sera un peu flou. Mais oui, 3 projets et bien montrer le cheminement du process entre la problématique qu'on a au début d'un projet et comment on a sorti des maquettes. Il faut vraiment tout décomposer et pas juste dire « J'ai un problème. Tiens, j'ai une jolie maquette. » « OK, mais qu'est ce qui se passe entre les deux ? Qu'est ce qui s'est passé ? » Je pense que lui est autant valorisé, lui qui s'est autant valorisé que lui dans ce milieu là.

Quels seraient tes conseils pour les personnes qui souhaitent se reconvertir comme toi dans l'UX Design ?

De ne pas avoir peur, déjà. C'est très cliché, mais il faut vraiment, si on a envie, et que c'est quelque chose qui nous intéresse vraiment. Plutôt que de rester dans un métier qui ne vous intéresse pas forcément, vous voyez les journées défiler très lentement. Je suis passée par là quand j'étais en stage. Je pense qu'il faut se donner une chance et y aller, même si vous n'avez pas forcément super confiance en vous, même si vous ne savez pas trop ce que ça va donner, même si après, vous ne faites pas forcément de ça votre métier, au moins vous aurez tenté et vous n'aurez pas de regrets après. C'est super important. Et je pense que c'est important aussi de continuer à se former en continu et de ne pas rester sur ces acquis. C'est un métier qui bouge beaucoup. Même moi, ça fait un an et demi que je suis chez Wordia, mais je continue tout le temps à regarder ce qui se passe, à lire beaucoup d'articles sur mes sujets. C'est super intéressant. Et n'hésitez pas non plus à solliciter d'autres personnes qui sont déjà dans le métier. Vous pouvez m'ajouter sur LinkedIn et m'écrire si jamais vous avez des questions, je vous répondrai avec plaisir.

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