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Reconversion du tourisme à la cybersécurité

Illustration de Tatjana sur fond bleu

Tatjana travaillait dans le secteur du tourisme jusqu'à l'avènement du Covid. Ce fut l'occasion pour elle de se reconvertir dans un domaine d'avenir avec la cybersécurité (formation Ironhack). Découvrez son témoignage dans ce nouveau podcast !

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Transcription :

Est-ce que tu pourrais commencer par te présenter et présenter ton parcours ?

Alors, moi, je suis Tatjana et je vis à Paris maintenant. Je suis née en Croatie. J'ai fait des études de langues en Croatie. J'étais prof, j'enseignais le français, l'anglais et l'italien. J'aime beaucoup les langues, c'est ma passion. Et après, j'ai commencé à travailler dans le tourisme parce que simplement, la Croatie, c'est un pays touristique et c'est un peu une chose logique pour tout le monde. Je pense que c'est l'industrie la plus forte en Croatie. Et comme je parle beaucoup de langues, j'ai eu la possibilité de bouger, de travailler en Italie, en France, un peu partout à la fin.

Mais avant, j'étais un peu satisfaite avec ça, mais je pense que plus tard, on veut quelque chose d'autre, de la stabilité. Et quand le Covid a commencé, j'ai commencé vraiment à penser de changer mon métier parce que j'ai beaucoup plus de temps.

On était en confinement et j'ai beaucoup de temps de penser sur ce que je voudrais faire. Et j'ai décidé de me lancer dans la technologie. J'étais toujours inspirée et j'étais toujours attirée par la technologie. Parce qu'à la fin, c'est le futur de notre monde. On est tous connectés à la technologie, on ne peut pas l'éviter. Je ne savais pas précisément en début ce que je voulais faire. Et au début, j'ai choisi le développement. Mais j'ai vu que pour moi, c'était un peu trop simple. Il n'y avait pas tellement beaucoup de choix comme en cybersécurité. J'ai changé d'avis et de parcours, pour suivre le bootcamp cybersécurité de l'école Ironhack.

Pendant le bootcamp, j'ai vu qu'il y avait beaucoup de rôles en cybersécurité, de SOC, de Pentest, de Consulting, etc. J'ai vu qu'il y a beaucoup de choix et c'était intéressant pour moi parce que je suis une personne qui aime faire des recherches, entrer dans les détails.

J'aime faire les certifications. Quand j'ai fini le bootcamp, j'ai décidé de me lancer moi-même dans mes études et de simplement, je fréquentais beaucoup de conférences en cybersécurité qui existent dans la région parisienne. J'ai rencontré beaucoup de monde, beaucoup d'entreprises. Ils m'ont instruit sur ce que je pourrais faire, quelles certifications, comment je pourrais améliorer mes compétences, etc. Ça m'a aidée beaucoup.

Je pense que quand on est seule, c'est un peu plus difficile. Mais quand on rencontre d'autre monde, même si c'est sur LinkedIn, par exemple, parce qu'il y a un réseau énorme de cybersécurité sur LinkedIn, il y a beaucoup de monde, ils sont vraiment très agréables et ils veulent répondre aux questions. Je pense que ça nous aide beaucoup. Quand on finit une école, beaucoup de fois, on n'est pas spécialisé, on ne sait pas vraiment c'est quoi le marché de la sécurité, comment ça marche à la fin. Comme ça, il me fallait un peu de temps de me préparer pour les entretiens, de m'habituer, de m'adapter à ce marché et d'apprendre en général comment, sociologiquement et psychologiquement, on crée une technologie pour une personne ou pour une autre qui, par exemple, qui n'a jamais fait un parcours en technologie, par exemple, ou un service privé.

Je pense qu'il y a aussi un peu une appréhension dans ma génération sur la reconversion, il y a un sentiment « Non, peut être c'est trop tard » ou « C'est complètement différent de ce que j'ai déjà fait », etc. Mes collègues, par exemple, Émilien, que tu as reçu en podcast, il était infirmier. On peut changer notre métier quand on veut, on est complètement libres à ce niveau-là. Et après, le problème est si on va trouver du travail ou pas. Et quand arrive ce moment-là, c'est un peu plus la réalité. Mais la plupart, on trouve du travail. Parce qu'en technologie, en cybersécurité, si on a les bases ou même si on est plus avancé, on doit apprendre tout le temps parce que c'est un domaine qui se développe tout le temps.

Quand tu démarres, est-ce que il y a un décalage entre ce que tu dois connaître d'un point de vue technique et tes connaissances ?

Oui, mais la cybersécurité comme chaque domaine est aussi théorique et technique, et ça se mélange. On ne peut pas être que technique et ne pas comprendre la partie théorique qui explique la technique. Mais à la fin, comme j'ai dit, il faut apprendre tout le temps. Oui, c'était un peu, comme ce qu'on dit en Croatie, je ne sais pas si ça existe en France, comme un poisson dehors de l'eau. Tu n'es pas à l'aise... Pour plusieurs raisons, mais c'est normal ça. Je savais que je vais me sentir un peu comme ça, pas à l'aise. Je pense que c'est pour tout le monde la même chose, mais c'est simplement un challenge. Je pense que quand on se challenge, on n'est pas complètement à l'aise. Autrement, ce n'est pas tellement intéressant. Je pense que même les personnes plus avancées, plus techniques, trouvent des situations où elles ne sont pas à l'aise.

On est simplement des humains et on a le droit de faire des erreurs, mais pour ça, on apprend. Je sais que pour ce côté technique qui est plus difficile que ce côté théorique, je suis prête à donner mon temps, donner mes efforts pour être à un certain niveau. Je pense que si quelqu'un a ce but-là, il va y arriver. Ce n'est pas important si j'ai fait quelque chose d'autre avant, si on a une motivation, je pense qu'on peut y arriver.

Est-ce que cette période de malaise a duré longtemps pour toi ? À partir de quand as tu senti que tu étais moins mal à l'aise dans la cybersécurité ?

Pendant les entretiens, quand tu commences en cybersécurité, je pense que c'est le pire moment, mais après, ça passe. Et après, quand je commence à travailler, au début, oui, tu rencontres beaucoup de personnes qui ont déjà de l'expérience, qui savent des choses que tu ne connais pas, même si tu es une débutante ou pas. Mais oui, je pense que ça arrive dans n'importe quel travail. Je me sentais un peu comme ça à chaque fois quand j'ai commencé à travailler dans n'importe quel métier. Mais ça me pousse à être plus attentive et travailler sur certaines choses un peu plus. Je pense que ça peut être aussi un stress positif.

Comment s'est passé ta recherche de boulot après le bootcamp ?

La France en général est connue comme un pays où il est plus difficile de trouver un travail comme débutant. En général, et spécifiquement en cybersécurité. Je me souviens quand je faisais le bootcamp, ils nous ont expliqué qu'en France, on est habitués de suivre ce système quand on fait une université, une alternance, un stage, etc.

Après, il y a des entreprises différentes qui changent ce système. Mais la plupart des personnes qui font de la cybersécurité, entrent premièrement en alternance ou en stage. Ça dépend des compétences et de la motivation des personnes qui vont être embauchées. Les entreprises aussi regardent ton profil en général. Il y a aussi ce côté des compétences hard skills et soft skills: le côté technique peut s'apprendre, mais aussi il faut savoir comment réagir au stress, gérer une discussion, parler avec les clients, travailler en équipe, être calme dans certaines situations, etc. Comme pour tous les métiers, il faut savoir plusieurs choses, il faut s'adapter.

Quels conseils tu donnerais aux personnes qui souhaitent se reconvertir dans ton domaine ?

De faire ce qu'elles veulent. De simplement ne pas entrer dans le cadre. C'est difficile, je le sais. Moi, personnellement, j'ai probablement de la chance d'être dans une famille qui n'a jamais empêché quelque chose. Moi, personnellement, je n'étais jamais instruite de « Voilà, tu es une femme, tu ne peux pas faire quelque chose. Ce n'est pas pour toi parce que tu es une femme. » Ca n'existait pas. Et voilà, j'ai vu que ce n'est pas partout comme ça. Et il y a beaucoup de femmes en France, on le sait, qui ont été instruites « OK, tu es une femme, ne fais pas de la cybersécurité, tu ne vas pas tout être dans l'aise. » Ca, c'est complètement faux. Je dirais à n'importe qui, hommes ou femmes, n'importe qui, de faire ce que vous voulez. La cybersécurité ou la technologie, c'est pour tout le monde. On peut essayer et voilà. Quelque chose peut être pour nous, quelquefois pas. Et on peut entrer en cybersécurité et découvrir, voilà, ça ne marche pas pour moi. Et on va changer le métier de nouveau. C'est simplement la vie, mais il faut oser, il faut le faire, il faut essayer. C'est tout.

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